Du parachute pour la première fois…
par Ciel Québécois
Toujours rêver de sauter d’un avion en plein vol? Photo: Guillaume Lemay-Thivierge, Voltige2001 Toujours rêver de sauter d’un avion en plein vol? Et si, lors d’une matinée d’un samedi, votre femme vous arrivait avec une envie folle… Une idée qui, en tant que pilote, a toujours été hors de pensée? Sûrement celle qui… comment dire… vous émerveillerait à la fois, et deviendrait d’une absurdité aliénée en même temps… Alors qu‘il s’agirait d’un seul de ces matins; un matin où votre femme a l’idée d’une vie : sauter en parachute!
Photo: Cessna Caravan Voltige2001
Eh bien peut-être que de sauter d’un avion en plein vol n’est plus si loquace que puisse en paraître l’idée! Les pâturages du Québec sont jolis à partir de trois mille pieds, mais qui dit mieux lorsqu’ils sont vus en chute libre à partir de dix mille…
Devenir parachutiste?
Devenir sauteur régulier n’est pas si dispendieux que le prétend la croyance générale. En ce qui a trait au brevet, il est plus facile de réussir l’accréditation si les cours se succèdent dans un bref délai. Le brevet principal qui existe aujourd’hui quant au parachutisme est le Programme PAC. Le programme PAC (Progression assistée de chute libre) est le programme de base et par où 90% passent afin de devenir parachutiste.
De nos jours, c’est la voie la plus rapide, la plus moderne ainsi que la plus efficace pour pouvoir devenir sauteur autonome. Avec cette carte, vous pourrez sauter solo dans n’importe quel centre au Québec et à travers le Canada. La formation comprend trois heures de cours théoriques sur les bases du parachutisme, un entraînement en soufflerie de vingt minutes, dix sauts en chute libre, dont un est filmé pour votre examen, et la location du matériel nécessaire à chaque saut.
Tout ça pour la modique somme de 1,500$. Par la suite, vous pourrez poursuivre dans le domaine, le parachutisme comprend le Brevet SOLO, A, B, C et D. Pour le plaisir ou pour devenir expert.
Entrevue avec Voltige 2001!
Le temps de composer le 1-877-VOLTIGE et une ligne décroche à Notre-Dame-de-Lourdes. Une réceptionniste des plus chaleureuses me répond, et me met en contact avec M. Blanchard, sauteur expérimenté chez Voltige. Instructeur et copropriétaire chez Voltige 2001, M. Blanchard – homme d’expérience – a accordé avec plaisir une entrevue à CielQuébécois.com dans le cadre de cet article.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire le saut, et depuis combien d’années sautez-vous?
– Ça a commencé lorsque j’étais jeune : Je travaillais dans le domaine, et de voir les gens sauter m’a donné la curiosité, donc l’envie d’essayer. Ensuite, pour le nombre d’années, ça fait vingt ans cette année.
Combien de sauts avez-vous à votre actif?
– Plus de 6500 sauts.
Faut-il être en forme?
– Pas plus que la normale.
Quels sont les risques d’accident associés au sport?
– En fait, les accidents en parachutisme sont rares. On observe les accidents lorsque le parachutiste type commence à avoir un excès de confiance après plusieurs années de pratique. Ils sont souvent prêts à en faire plus à la recherche d’encore plus d’adrénaline. Bien évidemment, il y a également chez le débutant que ça arrive, cependant, ce dernier est bien encadré. Avec la technologie en constante évolution, elle rend le parachute plus accessible, et du même fait plus sécuritaire. Les blessures qu’on observe ici sont les entorses et les fractures – en moyenne une ou deux par été – et qui sont dues à un mauvais freinage lors de l’atterrissage.
Quels équipements utilisez-vous?
– Un équipement de parachute comprend le sac harnais, une voilure principale, une voilure de réserve, un système d’ouverture automatique électronique, casque, lunette, altimètre et altimètre sonore.
Quelle est l’altitude de vos sauts?
– Les sauts s’effectuent à une altitude de 13,500 pieds.
À combien s’élève le prix d’un saut?
– Le prix d’un saut en tandem s’élève à 250$ par personne sur semaine ou 275$ par personne pour la fin de semaine.
Combien de temps prend la formation?
– Le baptême du premier saut (saut en tandem) prend entre vingt et vingt-cinq minutes de théorie et de pratique avant le saut et ensuite on saute à 13,500 pieds avec l’étudiant. En ce qui a trait aux cours théoriques, c’est entre 4h et 4h30 au sol. (PAC)
À partir de quel âge peut-on sauter?
– À partir de l’âge de quatorze ans, une personne peut sauter en tandem, c’est-à-dire avec un instructeur. En ce qui a trait à la formation, l’âge minimum est de seize ans, et dix-huit ans afin de devenir instructeur avec un minimum de mille sauts pour être instructeur tandem.
Y a’t-il des événements spéciaux que vous organisez dans la haute saison?
– Oui, il y a plusieurs événements en été. Plusieurs séminaires donnés par des parachutistes américains d’expériences et plus que connus dans le domaine ainsi que des vols en formation à plusieurs reprises avec les deux Cessna Grand Caravan, des sauts à partir d’altitude plus élevée (20,000 pieds). Il y a également des sauts à partir d’hélicoptères qui sont présentés. Pour ce qui est de l’hiver, des sauts sont possibles, mais c’est la plupart du temps des sauts de démonstrations.
Y a’il des disciplines qui existent au sein du parachutisme?
– Bien sûr! Il y a entre autres le saut avec la tête en bas (Freefly), le saut assis, le saut en freestyle (saut qui inclut plusieurs figures acrobatiques semblables à la gymnastique et à la danse). Il y a également le vol relatif qui consiste à sauter en groupe, en effectuant le plus de figures en un saut. Finalement, il y a également les manœuvres avec parachute ouvert (Formation sous voilure.
Voltige 2001 existe depuis 2001, alors combien d’étudiants avez-vous certifiés depuis le début?
– Depuis le début de nos opérations, nous avons certifié entre 400 et 500 étudiants sur deux appareils de type Cessna 208.
Comment le film <<Les pieds dans le vide>> a-t-il été bénéfique pour Voltige?
– Le film nous a apporté beaucoup de gens qui sont venus par curiosité. Le film a été très bon, et a beaucoup fait jaser. Les gens sont venus pour voir les belles images qu’ils avaient vues dans le film. Et surtout, le film à donner envie aux gens de tenter l’expérience…
Et puisque maintenant nous y sommes, plongeons dans près de deux cent quinze ans d’histoire d’un sport d’adrénaline qui n’a pas toujours été aussi sécuritaire qu’il l’est de nos jours. 22 octobre 1797 c’est le jour de vérité. André-Jacques Garnerin et sa montgolfière sont attachés à 3000 pieds d’altitude dans les cieux parisiens. Il s’élance tandis que les yeux effarés de sa femme et de milliers de Parisiens sont rivés sur lui. Quelques secondes plus tard, il atterrit sans blessures dans le Parc Monceau, à Paris… La pierre fut jetée.
De quoi était fabriqué son parachute?
De soie!
L’idée plana ensuite jusqu’aux États-Unis où l’armée américaine développa la technologie afin de l’intégrer à ses équipes de ‘’Search and Rescue’’. Le parachutisme servira finalement lors de la Première Guerre mondiale dans les nombreux débarquements en Europe.
Soixante-cinq ans plus tard, le parachutisme est devenu un sport en expansion. Gagnant en popularité, il rivalise avec le bungee, et attire de nombreux adeptes chaque année. Bien que le progrès en termes de technologie et de sécurité en soit à son apogée dans le domaine, il en reste que le parachutisme est un sport considéré par une majorité comme étant dangereux certainement dû à un manque de connaissances et d’informations du parachutisme moderne et des premières années plus périlleuses où les parachutistes étant expérimentales dû aux équipements et aux techniques d’époques.
Au Québec, ce sont plus de 10 écoles qui enseignent le sport. Parmi les plus connus comptent Voltige 2001, Adréanaline et Nouvelair. Toutes les écoles sont régies par l’association canadienne de parachutisme sportif (ACPS).