Plus de 75 ans d’histoire pour le métier d’agent de bord.
par Ciel Québécois
Le métier d’agent de bord ne se limite pas seulement au service à la clientèle. Photo: S. Schneider
Le métier d’hôtesse de l’air est apparu dans les années 30. Au canada, c’est en 1938 que les premières hôtesses de l’air ont commencé à travailler avec la compagnie Trans Canada Airlines (TCA), aujourd’hui Air Canada. À cette époque, plus de 1000 femmes appliquèrent pour les premiers postes de disponible, et cela, malgré des critères de sélection qui seraient de nos jours impensable. Seulement 15 furent sélectionnés par TCA.
Ces jeunes femmes devaient être célibataires, avoir une formation d’infirmière et elles avaient comme obligation de démissionner en cas de mariage. Heureusement, avec le temps, le métier à évoluer en commençant par le nom qui est devenu Agent de Bord. Les critères décrits ci-dessus ont été abolis. Le métier fait aujourd’hui appelle à d’autres qualités.
Le métier d’agent de bord ne se limite pas seulement au service à la clientèle. Ce sont aussi des hommes et des femmes qui doivent être capables de réagir en cas d’accident ou d’incident, pour la sécurité des passagers et de l’équipage. Pour cela, une formation est dispensée par les compagnies aériennes.
À Montréal, la compagnie Sigma (www.collegesigma.ca) propose toutefois une formation générique pour ce métier. La formation dispensée par les compagnies aériennes, d’une durée variant de trois semaines à deux mois, permet aux futurs employés d’apprendre les divers aspects de ce métier comme la sécurité en cabine, l’utilisation des divers équipements ainsi que le service à bord.
Les normes de Transport Canada régissent cette formation qui se déroule en deux parties. L’une théorique et l’autre pratique, toute deux sanctionnées par un examen d’évaluation. Il faut cependant parler anglais et être en bonne condition physique.
Après quelques années de pratique et suivant la politique de la compagnie, un(e) agent de bord peut devenir Chef(e) de Cabine principale (e). Il (elle) devient alors responsable d’une équipe pouvant atteindre 10 personnes sur des vols long-courriers par exemple. Côté rémunération, les agents de bord sont souvent payés à l’heure de vol ou reçoivent un salaire fixe de base plus un montant à l’heure de vol. Cela est du ressort des compagnies aériennes.
Le salaire annuel peut aller de 20 000$ à 80 000$. Les horaires de travail ne sont pas fixes. Selon les vols, les équipages peuvent quitter le domicile familial pour quelques heures voir quelques jours.
Dans certaines compagnies, des agents de bord peuvent se retrouver à travailler sur des contrats à l’extérieur du pays pour une durée de deux mois avec deux mois de repos avant de recommencer. Il faut aussi se préparer à travailler de jour comme de nuit. Que vous soyez un homme ou une femme, si vous aimez le contact avec la clientèle, les voyages et l’aviation, le métier d’agent de bord sera vous combler.
Voici un communiqué de presse publié par Air Canada récemment : La première agente de bord de TCA, Lucile Garner Grant, a célébré son centième anniversaire de naissance le dimanche 13 juin 2010 — Lucile Garner est née en 1910 à Qu’Appelle, en Saskatchewan, puis a suivi sa formation d’infirmière à l’hôpital Royal Victoria de Montréal, avant de déménager à Vancouver. Un ami pilote l’a informée que Trans Canada Airlines était à la recherche de quelqu’un pour mettre sur pied un service d’agentes de bord, que l’on appelait autrefois des hôtesses de l’air, et l’a encouragée à postuler.
Elle fut embauchée en juin 1938, et devenait alors la première femme à se joindre à la société à titre d’employée. Elle a d’abord effectué deux vols Vancouver–Seattle avec United Airlines pour apprendre les rudiments du métier. Son apprentissage, ainsi que celui de Pat Ecclestone – la deuxième agente de bord de TCA – s’est poursuivi dans le cadre même de son travail et grâce à l’aide des pilotes.
Les défis étaient nombreux et variés : concevoir un uniforme pour Air Canada, connaître les diverses situations météorologiques, se familiariser avec la conception et l’exploitation d’un aéronef ainsi qu’avec les communications radio à bord de celui-ci et avec tout autre sujet susceptible d’intéresser un passager. Il lui a également fallu apprendre comment servir les repas lors de vols transcontinentaux, puis comment préparer un sac de bord. Dans son rôle de pionnière des vols commerciaux au Canada, Lucile était chargée de toutes ces tâches, en plus de bien d’autres
. Lucile se rappelle de l’irrégularité d’exploitation qui a représenté son plus grand défi : « Pendant un retard dû aux intempéries à Fort Nelson, je me suis rendu par traîneau à chiens à la station de radio. La route glacée était cahoteuse et nous entendions les loups hurler au loin. Je me suis dit : « C’est génial! » Félicitations à Lucile pour avoir pavé la voie au métier d’agente de bord à Air Canada, pour avoir accompli toutes ses tâches avec bonne humeur et aplomb et, maintenant qu’elle célèbre ses 100 ans, pour nous faire connaître ses expériences!