L’importance du « logbook ».
par Ciel Québécois
Il faut éxécuter les inscriptions dans le journal de bord d’un aéronef (Logbook). Photo: S. Schneider
Les inscriptions qui doivent être faites dans le journal de bord de l’avion (que l’on connaît sous le nom de Logbook) sont parfois négligé volontairement ou involontairement. Je ne rentrerai pas dans le débat qui anime la communauté aéronautique concernant ce sujet, mais je voudrai juste faire un rappel sur nos droits et nos devoirs en tant qui pilote, que ce soit privé ou professionnel. Lorsqu’une défectuosité est remarquée par l’équipage de conduite, le commandant de bord a l’obligation d’inscrire le problème dans ce que nous appellons tous le logbook, c’est à dire le journal de bord de l’aéronef. Celui-ci documente l’entretien et les réparations effectués sur l’appareil après chaque vol depuis sa mise en service. Advenant un problème, le personnel de maintenance doit être avisé rapidement pour y remédier. Dans le cas ou cette défectuosité ne peut-être réparée sur place, il existe alors ce qu’on appel une MEL (Minimum Equipment List) soit une liste d’équipement minimum. Cette liste se trouve sous deux formes;
La première se trouve dans le manuel de vol de l’avion et dans le Règlement de l’Aviation canadienne (RAC). Elle vous informe de l’équipement qui doit être à bord et fonctionnel pour effectuer le vol projeté. Par exemple, lors de votre visite prévol, vous vous apercevez que la lumière d’atterrissage sur le Cessna 172 que vous louez est déffectueuse, vous devez en aviser la personne responsable et y inscrire cette défectuosité dans le logbook. Contrairement à ce qu’on pense, cet exemple ne vous empêche pas de voler totalement, mais seulement de nuit avec des passagers (on parle dans ce cas de vol privé). La deuxième existe dans le format d’un document qui doit se trouver à bord de l’avion. Ce document regroupe l’équipement qui est installé à bord de l’avion et indique à l’équipage qui découvre une défectuosité, si celui-ci peut effectuer le vol projeté avec l’équipement hors service. Par exemple, si votre avion perd un alternateur et que l’APU (Auxiliary Power Unit) peut fournir du courant alternatif, alors l’avion peut poursuivre son vol. Ceci en suivant les lignes directrices de la MEL. Ceci n’empêche pas l’équipage d’être tenu d’inscrire la panne en question dans le logbook.
Inscrire la défectuosité dans le journal de bord de l’avion est une obligation eu égard de la loi, mais c’est aussi un devoir de l’équipage vis-à-vis des autres.
Effectivement, que vous louiez un avion pour vos loisirs ou que ce soit dans le cadre de votre travail, vous pouvez ainsi connaître les défectuosités passées de l’avion (intervenue durant les derniers vols). C’est aussi une manière de garder un historique des pannes et problèmes rencontrés sur l’avion. Si une panne intervient à plusieurs reprises, le service de maintenance va pouvoir étudier le problème et les autres utilisateurs en auront connaissance aussi. Il est vrai que parfois des pilotes inscrivent des « snags » qui n’ont aucunes pertinences dans le journal de bord de l’aéronef qu’ils ont utilisé. L’inscription d’une note indiquant que les vitres de l’aéronef sont sales en est un bon exemple! Dans le doute, parlez-en avec une personne responsable. Celle-ci devrait être en mesure de vous indiquer la pertinence de votre inscription. Gardez en mémoire, que vous demeurez quand même celui qui est ultimement responsable en tant que commandant de bord advenant un incident ou un accident dans le futur.
Être aux commandes d’un aéronef est une affaire de responsabilité vis-à-vis de nous-mêmes, mais aussi des personnes et amis qui utiliseront l’avion par la suite. La bonne utilisation du log book pourrait même à la limite sauver votre vie et celle des autres…Pensez-y!