par Ciel Québécois
La simulation peu aider les pilotes privés à maintenir leurs connaissances à jour.
La période printanière est souvent une période de l’année ou les pilotes en profitent pour mettre leurs connaissances à jour.
Nous sommes d’avis que la simulation de vol devrait être considéré pour contribuer à cette formation continue. Plusieurs sont au courant que Flight Simulator est un excellent outil pour apprendre à pratiquer le vol aux instruments (IFR). Cependant, rares sont ceux qui pensent à celui-ci pour des exercices de vol à vue (VFR). C’est pourquoi dans cette chronique je vous propose de revoir vos techniques de navigation à l’aide d’un simulateur.
Et si les GPS n’existaient plus, que feriez-vous?
Avez-vous pratiqué votre navigation dernièrement? Lorsque certains d’entre nous étaient élèves pilotes ou nouvellement diplômés, cela était facile de préparer une navigation et un plan de vol VFR. Néanmoins, après plusieurs années comme pilote privé, il est possible que vous soyez un peu « rouillé ». Comme il n’est pas sécuritaire de se fier uniquement à notre GPS pour naviguer, prendre le temps de préparer une bonne navigation est toujours une tâche très pertinente, surtout pour vos vols voyage.
Par ailleurs, est-ce que Flight Simulator est assez précis pour qu’on puisse l’utiliser avec une carte aéronautique de navigation VFR? La réponse est oui, mais. Malgré le fait que votre logiciel de base Microsoft Flight Simulator X soit relativement bien détaillé pour rendre vos vols virtuels intéressants, je vous recommande fortement de bénéficier du travail de nos talentueux développeurs appelé les Concepteurs Virtuels du Québec. Ceux-ci ont développés des logiciels destiné à FS X et FS2004 très détaillés. Vous pouvez actuellement retrouver des informations et des liens sur l’ensemble de leurs réalisations au http://okad.ca/cvq/. Par conséquent, je vous recommande de télécharger les fichiers « Québec extension pour FS X » qui ajusteront les reliefs de terrain pour les rendre conformes à la topographie du territoire. Aussi les 5 fichiers « Route du Québec » qui ajouteront tout le réseau routier de la belle province. Finalement, les 5 fichiers « Lacs et rivières du Québec ». Avec ses ajouts, vous aurez un environnement de vol beaucoup plus réaliste pour le vol VFR puisque les lacs et les routes y seront fidèlement reproduits comme en témoignent les photos ci-haut.
Étapes pour préparer une navigation VFR.
Sortez une carte aéronautique (VNC), votre règle, votre roulette, vos crayons, et un supplément de vol (CFS).
1. Sélectionnez une destination de votre choix sur la carte. Tracer votre route entre le point A et le point de mise en cap, et du point de mise en cap au point B. Ce pour chaque legs. Identifier des « way point » en route à distance égale.
2. Trouver le milieu de votre route et tracer vos 2 lignes de dérives de 10 degrés.
3. Trouver la route vraie en plaçant votre rapporteur d’angles à mi-chemin entre le point de mise en cap et le point B le long de la route. Ne pas oublier bien aligner votre rapporteur avec les méridiens et les parallèles.
4. Trouver votre déclinaison magnétique sur la carte. Faire la moyenne lorsqu’on en traverse plusieurs.
5. Trouver la route magnétique en additionnant votre déclinaison à la route vraie. Additionnez pour une déclinaison OUEST et soustraire pour une déclinaison EST.
6. Trouver la distance en mille nautique (ou mille terrestre selon le cas) entre le point A et le point de mise en cap et le point de mise en cap et le point B. Ce pour chaque legs.
7. Trouver votre altitude minimum en vol (M.E.A.) en regardant 5nm de chaque côté de votre route. Trouver l’obstacle le plus haut et additionner 500 pieds.
8. Définir votre altitude de vol au dessus de la M.E.A. Si plus de 3000 pieds et utiliser une route magnétique de 000 à 179 degrés vous sélectionner une route impaire + 500 pieds (3500, 5500, 7500, etc.) et 180 à 359 degrés vous sélectionner paire + 500 pieds (4500, 6500, 8500, etc.)
9. Trouver votre vitesse vraie (TAS) ou simplement votre vitesse moyenne en montée et en croisière. Bien que le calcul aurait été plus précis en calculant la vitesse en fonction de la température et de la pression, je propose d’adopter ici la simplicité!!!
10. Imprimer votre météo sur le site web de www.navcanada.ca ou utiliser une météo déjà imprimée. Le simulateur vous offre la possibilité de programmer vos vents vous-même ou d’utiliser la météo réelle actualisée au 15 minutes.
11. Lorsque vous avez vos données météo. Utilisez la moyenne des vents au sol et à l’altitude de vol prévu via les données F.D, TAF, et METAR. En fonction de l’heure prévue de votre départ.
12. Trouver votre dérive en montée et en croisière avec la roulette. Souvenez-vous; il faut aligner la TAS (ou votre vitesse établie pour l’étape du vol) avec votre route vraie. Décomposez les vents traversiers avec l’axe horizontal en repérant votre degré de dérive sur l’extérieur côté blanc de votre roulette.
13. Trouvez votre cap vrai en additionnant ou en soustrayant la route vraie à votre dérive.
14. Trouver votre vitesse sol en décomposant la force du vent sur votre axe vertical pour établir si vous avez un vent de dos ou de face. Assurez-vous que rien n’a bougé sur votre roulette. La TAS est-elle toujours alignée sur votre route vraie?
15. Trouver le temps estimé en route (ETA) en utilisant votre roulette. Vous prenez la vitesse-sol calculée et la distance à faire pour trouver la durée du vol.
16. Calculer votre quantité d’essence. Vous prenez votre consommation à l’heure prévue en montée et en croisière (ceux-ci sont différents!) avec la durée du vol pour établir la consommation totale. N’oubliez d’additionner votre sécurité correspondant à une demi-heure de votre consommation moyenne en croisière.
17. Compléter le petit tableau ci-bas à la fin du texte.
Dans la réalité nous aurions eu d’autres étapes cruciales et importantes comme le masse et centrage, compléter un plan de vol, trouver la distance au décollage, etc.
Pratiquez votre navigation sur Flight Simulator pas si évident que ça!
Une fois votre tableau ci-bas complété et à votre porté, un chronomètre en main, un crayon et une carte VNC sur vos genoux. Ouvrez votre simulateur en sélectionnant le vol prévu, l’heure, l’endroit, votre avion préféré. Sélectionnez avec attention votre météo surtout si vous avez préparé votre « NAV » avec des données fictives. Programmer vos vents et la force de ceux-ci. Vous pouvez aussi utiliser la météo réelle mise à jour tous les 15 minutes. Pour ce faire, sélectionnez « météo réelle » et le simulateur fait le reste pourvu que vous soyez branché au préalable à internet.
Si vous adoptez une altitude entre 1000 pieds et 4000 pieds, vous constaterez que la plupart des repères visuels tels que les rivières, les antennes, les lignes électriques, routes, chemins de fer, villages, etc. sont présents dans FS2004 et FS X. Évidemment, je recommande que votre logiciel soit ajusté sur une définition graphique « dense ». Vous pouvez « recaler » votre coordinateur de cap (D.G.) toutes les 15 minutes en appuyant sur la touche (B) du clavier. N’oubliez pas aussi qu’il faut suivre le cap magnétique durant votre navigation. Je recommande aussi de planifier des « points de repère » à tous les 25 nm et d’utiliser votre montre ou chronomètre pour établir votre ETE (Heure d’estimation en route) et votre ETA (Heure d’estimation d’arrivée).
En conclusion, je vous mets au défi d’arriver à l’heure et surtout de ne pas vous perdre… car dans ce cas, il ne vous resterait qu’à appliquer certaines méthodes de correction de cap. Est-ce que vous vous rappelez de ceux-ci? Et le déroutement? À partir de maintenant il sera facile de les pratiquer. Vaut mieux se perdre virtuellement dans son salon que réellement à 5 000 pieds dans le ciel, non? Bon défi et bonne navigation!
