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Le décrochage.

par Ciel Québécois

14 juillet 2014

Le décrochage est un sujet qui fait beaucoup parler dans l’aviation. Photo: Source Internet

Le décrochage est un sujet qui fait beaucoup parler dans l’aviation. Certains pensent que le décrochage intervient à différentes vitesses, d’autres pensent que celui-ci intervient à différents angles d’attaques. Qu’en est-il exactement, qui a raison?

Sans rentrer dans les détails plus théoriques de formules et connaissances approfondies, le décrochage intervient toujours au même angle d’attaque pour une configuration donnée (volets rentrés ou sortis). L’angle d’attaque correspond à l’angle formé par l’aile et le vent relatif. Le vent relatif correspond à la trajectoire de l’avion (montée, descente, palier). L’angle de décrochage est en général de 16°. Ceci peut varier d’un avion à un autre dépendant du profil de l’aile. Comme dans nos avions nous n’avons pas d’indicateur d’angle d’attaque, nous devions nous fier à un autre instrument alors nous utilisons l’indicateur de vitesse. C’est pour cela qu’on parle communément de vitesse de décrochage.

Prenons l’exemple d’un avion en vole rectiligne en palier, on met la puissance au ralenti, on garde l’avion à l’altitude de début. Pour cela, on doit cabrer l’avion et on observe que l’angle d’attaque augmente jusqu’à un maximum qui correspond au coefficient de portance maximum de l’aile. Lorsque l’avion décroche, on note cette vitesse (prenons 45 kts par exemple).

Certains facteurs vont changer les valeurs de vitesses comme l’inclinaison, la masse, la densité de l’air, mais ceci affecte la vitesse de décrochage uniquement. La configuration de l’avion par contre va changer l’angle de décrochage. Effectivement, en sortant les volets, on change le profil de l’aile (corde aérodynamique) et donc le coefficient de portance. Ceci joue sur 2° à 3° maximum.

Cet exemple peut facilement se vérifier lorsqu’on voit un avion volant dans les montagnes et voulant éviter le relief devant lui. Le pilote se met à tirer brutalement sur le manche (éviter le contact avec le sol). L’avion ne va pas se mettre à monter, la vitesse ne va pas diminuer instantanément et pourtant l’avion va décrocher (à une vitesse bien supérieure à la vitesse de décrochage inscrite dans les livres). C’est ce qu’on appelle un décrochage dynamique et cela confirme le fait qu’un avion décroche à un angle d’attaque fixe et à différentes vitesses.

http://www.youtube.com/watch?v=Kgv0JyMs4E0