Pourquoi pas le Super Hornet F/A-18?
par Ciel Québécois
Voici probablement le chasseur dont le Canada a besoin. Photo: Boeing
Est-ce qu’il y a des alternatives plus économiques pour le programme d’achat d’avions de chasse canadien?
Les avions de chasse canadien Hornet F/A-18 doivent toujours être retirés de service en 2020. Ce sont les F-35 de Lockheed Martin qui devaient les remplacer en 2017 et 2018. Néanmoins, le programme de développement de l’avion a pris beaucoup de retard et les coûts ont explosé. Récemment, le gouvernement canadien a finalement décidé de recommencer le processus d’achat.
Rappel sur les événements
Lorsque le projet a été annoncé en juillet 2010, le coût d’achat et d’entretien sur 20 ans des avions était estimé à 18 milliards de dollars canadiens. Par la suite, le directeur du budget de la Chambre des communes a mis en doute cette estimation en la qualifiant de trop conservatrice. Le coût d’achat et d’entretien devrait plutôt s’élever à plus de 29 milliards de dollars américains soit plus de 110 millions par avions au lieu des 75 millions prévus initialement. Pendant ce temps, plusieurs manufacturiers d’avions soutenaient pouvoir proposer un avion qui répond aux exigences canadiennes et ce à moindre coût. Ce fut le cas de Boeing avec son Super Hornet F/A-18 E/F, mais aussi de Saab avec son Gripen, Eurofighter avec son Typhoon et le Dassault avec son Rafale.
Il faut savoir aussi que le Canada, après avoir investi plus de 200 millions dans le programme de développement du F-35, n’avait signé aucun contrat avec Lockheed Martin pour acheter les appareils. Récemment, le Canada a donc annulé son programme d’achat et il faut recommencer le processus d’achat des avions de chasse.
Le Super Hornet F/A-18 E/F, une solution logique
En 1991, Mc Donnell Douglas (Boeing) annonçait vouloir améliorer son F/A-18 Hornet et c’est en 1992 que le Department of Defence donna le feu vert pour développer une version agrandie et modernisé du CF-18.
Le Super Hornet F/A-18 E/F http://www.boeing.com/defense-space/military/fa18ef/index.htm est entrer en service dans l’US Navy en 1999, pour remplacer le F-14 Tomcat.
C’est l’un des rares programmes d’armement contemporains à avoir respecté les délais et le budget prévus.
L’avion est plus lourd d’environ 25% que le premier Hornet F/A-18 , extérieurement, l’avion se différencie par ses entrées d’air rectangulaires par rapport aux ovales des premières versions du chasseur. La motorisation a aussi été revue. En effet, les turboréacteurs F404-GE-400 du F/A-18C laisse la place au tout nouveau F414-GE-400. Le nouvel avion gagne 30% de puissance et un plus grand rayon d’action. Le premier F/A-18E a été présenté au public lors de sa première sortie le 18 septembre 1995. Quelques semaines plus tard, le 29 novembre de la même année, le Super Hornet F/A-18 E/F effectuait son premier vol.
Des caractéristiques qui favorisent ce chasseur
L’avion de Boeing possède des caractéristiques qui lui donnent un atout indéniable par rapport aux autres constructeurs. Il est la version évoluée d’un avion qui est déjà utilisé par les forces canadiennes. Cela rend l’intégration des pilotes, mécaniciens, et des techniciens beaucoup plus facile. Il s’agit aussi d’un avion doté de deux moteurs contrairement au F-35. Cela lui confère un avantage indéniable au niveau de la sécurité des vols en région éloignés et dans les grands espaces aériens canadiens. Finalement, l’avion est moin cher à l’achat et pour son exploitation. On parle d’un peu plus de 100 millions par appareil à l’achat contre plus de 150 millions pour le F-35.
Heureusement ils ont changé d’idée!
Selon un vieux dicton, il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée. Heureusement pour le gouvernement qui en changeant d’idée s’est donné l’opportunité de revoir son cahier de charge pour l’achat des chasseurs de prochaine génération. Voyons maintenant qui gagnera cette course. Pour nous, il est certain que Boeing a une longueur d’avance avec son Super Hornet.