Comment devenir pilote? (1ère partie)
par Ciel Québécois
La licence de pilote privé est un préalable pour devenir pilote professionnel. Photo: Marco Laforest
Dans cette série de deux articles, nous verrons par quel processus les étudiants désirant devenir pilotes de ligne doivent passer. Par conséquent, laissez-moi vous donner un aperçu du processus de formation complet.
L’auteur de ce texte: Frédéric Veilleux, pilote professionnel
La structure des cours ainsi que les étapes de la formation sont pratiquement identiques d’une école à l’autre. Seuls les types d’avions peuvent varier. Pour le cours de base, les Cessna 150, 152 et 172 sont très répandus dans les écoles privées, alors qu’au public le Centre québécois de Formation en Aéronautique (CQFA) dispose de Beech C-23 et B-19. Pour la formation multi moteur, la gamme d’appareils utilisés est plus vaste (Piper Seneca, Navajo, Aztec et Seminole, Cessna 310, Beech Baron, etc). Comme pour une voiture, le type d’appareil ne change rien à la formation et au bout du compte, tout le monde obtient la même licence.
Il va de soit que le cours de pilote comporte une bonne part de théorie. La météorologie, la mécanique, les principes aérodynamiques, les règlements de l’air, la navigation, sont tous des matières que vous aurez à étudier. Ces connaissances vous serviront tous le long de votre carrière, il n’y a rien de superflu là-dedans. Pour les futurs étudiants du CQFA, n’oubliez pas que vous aurez à réussir tous les cours de formation générale (français, math, philosophie, etc.) sans lesquels vous ne pourrez pas obtenir votre diplôme, quand bien même vous seriez le meilleur pilote au monde.
La formation en vol se déroule conjointement à la portion au sol. Dans un monde idéal, une leçon théorique (ou en simulateur) devrait êtes suivie d’une pratique en vol du même sujet, ce qui permet d’assimiler la matière plus rapidement et plus efficacement. Dans la vraie vie, ce n’est pas toujours possible, car les vols sont dépendants de facteurs souvent incontrôlables (mauvaise météo, problème mécanique). Malgré tout, les parties « sol » et « vol » progressent en gros au même rythme.
Donc, la première étape sera l’obtention de votre licence de pilote privée. Votre instructeur vous montrera diverses manœuvres aériennes de base (décrochage, virage serré, navigation simple, atterrissage forcé simulé, circuit et atterrissage normal, etc.), que vous aurez ensuite l’occasion de pratiquer en solo. Votre premier solo, qui est un événement spécial et unique dans la vie d’un pilote, arrivera au alentour de votre quinzième ou vingtième heure de vol.
Par la suite, vous devrez réussir un test en vol avec un examinateur de Transport Canada pour obtenir votre licence. Un test en vol peut sembler effrayant, mais rassurez-vous, votre instructeur ne vous y lâchera pas s’il ne vous « sent » pas prêt à le réussir. La licence privée vous permettra de louer une machine et d’y embarquer des passagers pour le plaisir.
Dans la prochaine chronique, nous verrons comment passer de pilote amateur à pilote professionnel.